Pourquoi donc me demanderez-vous ? Alors que ce pauvre enfant n'est pas encore là pour le constater ?!
Et bien tout ça parce qu'à la question "Et tu vas allaiter ?" j'ai répondu "Non, je ne pense pas."
Et oui, tout simplement.
Cette fille même pas enceinte, et encore moins mère, m'a jugé en une fraction de seconde.
"C'est quand même mieux pour le bébé!" a-t-elle ajouté.
"Ah bon, c'est tes enfants invisibles qui te l'ont dit ?" j'ai failli lui répondre.
C'est fou ça, le nombre de nanas, mères ou pas, qui n'envisagent même pas que l'on puisse ne pas vouloir allaiter et qui considèrent cette décision comme une véritable démission maternelle.
Personne ne juge une femme qui allaite alors pourquoi l'inverse ?
Comme si "être une bonne mère" passait obligatoirement par l'allaitement.
Alors, au début je me sentais obligée de me justifier du style : "Tu sais que pour que le lait maternel ait des vraies vertues pour le bébé, il faut allaiter 6 mois ; chose impossible pour moi, je suis arrêtée seulement 3 mois."
Et puis je me suis rendue compte que ça ne servait à rien : ces femmes elles, ELLES savent, et toi non.
Du coup, maintenant pour couper court, j'arrête les justifications sensées et répond comme ça à la fameuse question :
"Allaiter ? Moi ? Non merci ! Je préfère encore me tondre la tête que de devoir d'arrêter de picoler 3 mois de plus tout ça pour avoir un chiard vissé au nichon toutes les 2h ."
Et généralement cette réponse fait mouche et on arrête de m'emmerder. Non mais...
